Si on considère qu’aujourd’hui notre meilleure stratégie est la défense, en quoi consiste-t-elle concrètement ?
Certainement pas de rester couper du monde dans un pseudo-bunker isolé avec ses réserves de pâtes et de munitions. Au contraire, il nous faut vivre dans le système en « homme gris », en profiter dans la mesure du possible et nous préparer à sa chute.

Il y a 4 axes principaux dans cette stratégie d’action défensive :

  1. La protection économique
  2. L’apprentissage de techniques de défense
  3. L’esprit de résilience
  4. La création de notre communauté

1 La protection économique

L’économie est le nerf de la guerre. L’argent nous rend autonome et l’état fait son maximum pour nous le prendre. CQFD, l’Etat veut nous rendre dépendant de lui, à nous de nous en protéger.

Tout d’abord, il nous faut favoriser les commerçants,  les artisans, les entreprises que nous connaissons personnellement ou faisant partie de notre communauté. A minima les sociétés occidentales qui ne prônent pas ouvertement l’antithèse de nos valeurs et de préférence les petites structures locales par rapport aux grosses sociétés.

=> Il faudrait savoir qui fait quoi, pour que l’on se fasse travailler entre nous et que l’on promeut ceux de notre communauté à l’extérieur.

Nous devons aussi soutenir les parties et associations dont nous sommes proches et défiscaliser le montant des dons.

Pour limiter la taxation nous devons en privilégier les paiements en liquide ou en nature (échange) entre nous. Il faut nourrir au minimum la bête. Pour protéger notre patrimoine économique d’une spoliation étatique nous pouvons :

  • Conserver des liquidités, des crypto-monnaies, des comptes bancaires hors UE des métaux précieux (or, argent).
  • Investir dans l’immobilier (attention toutefois à la taxation et à la spoliation).
  • Acheter et stocker des biens de consommation gardant leur valeur aujourd’hui (et que nous consommons) et qui en prendront en cas de crise : alimentation, énergie (piles, batteries), soin, sécurité (une arme acheté d’occasion ne perd plus de valeur).
  • Transformer de l’argent en savoir, en compétence par des formations, des livres.

D’autre part nous pouvons favoriser l’entraide et nos petites annonces. Cela signifie proposer ses compétences pour une aide (en informatique, maçonnerie, plomberie, électricité, chauffage, éolien, solaire, sécurité, cuisine, français, finance …). Faire du réseautage pour l’emploi (qui cherche, qui veut changer, qui peut proposer, qui veut monter une structure…). Et plus simplement, qui a des objets à vendre, à échanger, à donner ou recherche un prêt, une location… Bref ne faisons plus travailler les sociétés internet ni profiter l’étranger de nos ressources.

=> Il faudrait recenser nos compétences, faire un bulletin pour les demandes et d’offre d’emploi et les petites annonces

Enfin il ne faut pas hésiter à demander toutes les aides auxquelles nous pourrions avoirs droit, que ce soit financière, alimentaire, ou de formation … Après tout c’est nous qui les finançons !

2 L’apprentissage de techniques de défense

La première chose est d’apprendre les techniques de défense physique. Cela va de comprendre son environnement et adapter son comportement pour éviter les risques aux techniques de self défenses.

Ensuite nous devons nous inscrire dans un club de tir, de ball trap ou passer notre permis de chasse pour apprendre à nous servir d’arme à feu et pouvoir en détenir.

Enfin il faut configurer notre lieu de vie en zone de défense. C’est à dire de bien connaitre sa maison, ses forces et ses faiblesses, comment on peut s’y introduire et donc comment la sécuriser en notre présence et en notre absence. Comment la transformer en point de résistance si nécessaire. Quand et comment l’abandonner (et surtout pour aller où, le plan B)

=> Il s’agit d’aider chacun à apprendre l’esprit de défense et à travailler sur son plan B d’évacuation.

3 L’esprit de résilience

Nous devons nous préparer à toutes les éventualités, notamment à l’arrêt de nos services usuels. Plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de supermarché pendant plusieurs jours. Au minimum il faudra constituer des réserves alimentaires, hydriques et énergétiques. Un bon complément est de disposer d’outillage tel qu’un générateur électrique (groupe, solaire), une pompe à eau et des filtres, un chauffage d’appoint, des vêtements chauds, de l’éclairage portatif, une cuisinière d’appoint…

Par la suite nous pouvons réfléchir aux événements graves pouvant survenir dans notre région, tel qu’un tremblement de terre, un problème chimique ou nucléaire, ou une émeute. Nous retrouvons les mêmes bases que pour l’arrêt de nos services avec en plus :

  • de l’outillage pour réparer, consolider, étanchéifier notre maison (clous, planches, étais, duck tape, film plastique,…),
  • de l’équipement personnel de protection (masque à gaz, iode, gant, pare-balle, armes…).
  • plan B pour évacuer (dont le sac d’évacuation)

Enfin nous devons tendre vers une forme d’autonomie. Au-delà de nous préparer à une rupture de la normalité, c’est aussi d’être moins dépendant des systèmes :

  • Alimentaire : cultiver son potager,  élever sa basse-cour, disposer de son puit.
  • Energétique : diminuer sa consommation électrique, utiliser des piles rechargeable, mettre en place un complément solaire.
  • Sécuritaire : être en mesure de se défendre et de se soigner seul en attendant l’arrivée tardive des secours.

=> Il faut traiter en atelier la gestion des risques, mettre en place, ensemble, une stratégie de résilience incluant les bases de replis pour le plan B.

4 La création de notre communauté 

Des trois axes précédent, il découle logiquement que nous devons agir en communauté organisé dont l’objectif premier est de ne pas être seul dans sa préparation, ni isolé face aux événements. Nous formerons ainsi une communauté solide d’entraide (pensez aux hippies mais avec un liant patriotique).

Nous créerons des activités communes pour renforcer notre cohésion (ludiques pour le plaisir, sportives pour l’aguerrissement) et nous définirons une ligne directrice pour éviter les dérives (par exemple pas de « déformation » politicienne ou paramilitaire)

Enfin nous serons en mesure de préparer ensemble des points de replis pour les différents plan B d’évacuation : qui peut accueillir, combien de personnes, sous quelles conditions, que devons-nous préparer, mettre en place ?  Et la stratégie de défense ad hoc.

Wandowulf